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Photo du rédacteurRatatouille

Shakespeare

Aujourd’hui, je vous propose de parler d’un auteur que vous connaissez déjà : Shakespeare.


Shakespeare a écrit beaucoup de choses autour des années 1600, en particulier des pièces de théâtre. Son style est d’une saveur très surprenante. Je m’attendais à être perdu dans des formulations complexes au possible, noyé par le fait de lire du théâtre mais au contraire, c’est une lecture captivante, aussi simple que puissante.


Vous souvenez-vous de l'article à propos de la méthode éducative de Charlotte Mason ? Cette femme conseille de lire ce qu’elle appelle des living books. Il s’agit d’œuvres authentiques et de qualité, dans lesquelles l’auteur s’implique (on est loin du ice cream girls de Coco Simon. Bref.)


Il me semble que les œuvres de Shakespeare répondent très exactement à ces critères. J’ai été particulièrement surpris de réaliser à quel point ses histoires étaient accessibles. Elles ont un côté tout simple qui fait plaisir. Attention ne vous y trompez pas, ça ne veut vraiment pas dire qu’il n’y a pas d’intensité dans le verbe des protagonistes. C’est du lourd.


J’avoue ne pas savoir quelle pièce vous recommander, il y en a pour tous les goûts. Personnellement j’ai beaucoup apprécié les deux Henriads. Ce sont des pièces qui retracent le passage de la société féodale à la renaissance en grande bretagne, depuis la guerre avec Jeanne d’Arc jusqu’à la fin de la guerre des deux roses : Richard II, Henry IV, Henry V, Henry VI, et Richard III. On y vit de vraies épopées chevaleresques, des complots autour du pouvoir, des rébellions et quelques épisodes de comédie. Et le plus chouette c’est que c’est de l’histoire. Bon dans les grandes lignes parfois, mais ça donne un relief saisissant à ces cours d’histoire qui nous bassinaient à l’école.


Ensuite il y a, bien sûr, les 4 grandes tragédies : Hamlet, Macbeth, Othello et le roi Lear. On les regroupe mais elles n’ont pas d’autre lien que le fait d’être tragique. Personnellement j’ai préféré le roi Lear et Othello, j’ai trouvé que ces intrigues étaient d’une force prodigieuse. On lit, et peu à peu les personnages commencent à danser entre eux, jusqu’à s’entrechoquer avec une violence explosive. Les événements se suivent avec une grande rapidité, et l’intrigue gagne en densité. Ça permet, malgré le fait que ces histoires ne soient pas très longues, de mettre en valeur la posture des personnages et de déployer des tirades d’une intensité peu commune.


L’un des éléments que j’apprécie aussi c’est que les personnages ne sont pas simplifiés pour servir l’intrigue. Ils ont toujours un petit quelque chose de réaliste, quelque chose qui fait qu’on pourrait sans trop de peine se mettre à leur place.


Ensuite il y a bien sûr Roméo et Juliette, le songe d’une nuit d’été, comme il vous plaira, etc… C’est très divertissant, et en même temps très instructif parce qu’on décèle combien Shakespeare a inspiré la littérature. Il y a des élans, des scènes, des dialogues qui semblent dessiner le courant d’où sont sortis d’autres œuvres. Tout ça est très accueillant, en somme !


Pour le principe, et comme il s’agit tout de même de l’option Chesterton, je vous laisse un document où Dale Alhquist parle de Chesterton qui parle de Shakespeare. Petit kaléidoscope qui a tout de même son intérêt...


Bonne lecture, et bonne semaine !





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